lundi 9 février 2015

Claude Depyl rend toujours la monnaie !


En 2014, paraissait dans votre collection Riffle Noir :
 
Ici, on rend toujours la monnaie.

Le temps est venu de vous en dire plus sur son auteur, Claude DEPYL, et d'explorer les rues du vieux Lille.



L'auteur




Depyl Claude

Né à Lille -- Age : 20 ans en 1968.

Bac au Lycée Pasteur - études supérieures à Toulouse.

Cadre administration Education Nationale en retraite méritée.

                      Lieu de vie: Carcassonne.


Auteurs préférés :
Côté policiers : les institutionnels, Hammet, Chandler, Christie, D.Goodis, mais aussi Carter Brown, Charles Williams.

N'oublions pas les Français : Frédéric Dard, Maud Tabachnick, Fred Vargas, Franck Thilliez, Maurice Leblanc, ainsi que les auteurs de l'illustrissime collection du Riffle.

Bien entendu mes propres ouvrages très bons mais perfectibles à souhait.

J'aime les romans qui ont du piquant. Par contre je hais les turning-page, ces pavés de papier bons à caler les meubles, trop gros et qui recèlent au moins un tiers de lignes inutiles.

Côté littérature : Balzac, Cyrano de Bergerac, George Sand, Giono et Paul Arène.

Bien entendu au rayon étranger : I.B.Singer, Jack London, Zweig et Schindler.



Films préférés : les Panthère rose, L'homme qui voulut être roi, Il était une fois l'Amérique, Le bon, la brute et le truand.


Et les comédies de moeurs : Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? Les Cht'i (C'est un minimum !) Mes meilleurs amis.

Et tout le cinéma italien des années 60.


Au niveau écriture personnelle :

J'ai fait des piges dans les années 70 dans les journaux régionaux audois : en tant qu'ex-Unef, que cinéphile, qu'observateur politique et enfin comme "reporter" au Tribunal correctionnel de Carcassonne.

Plusieurs tentatives de romans policiers avortés, non maîtrisés. Enormément de nouvelles rédigées pour des concours. Et puis, dès la retraite sonnée, la libération rédactionnelle. La remise en forme d'anciens projets.



Bibliographie :
Le Secret de Simon ( roman sentimental) – Editions Encre Bleue et Aude-Editions.

Chasse à courre (polar ) – Editions Antigone

Le nouveau Monde de Julien (récit) – Editions Aude-Edition.

Hasards et Destins (recueil de nouvelles) – Editions Aude-Edition.

Terminus tout le monde descend (recueil de nouvelles policières) – Editions Aude-Edition.

Ici, on rend toujours la monnaie (roman policier) - éditions du Riffle – collection Riffle Noir, 2014.


Les ouvrages en instance :

Saison noire à Gruissan (Parution pour 2015).

En construction : L'oeil de Samson.

Une vraie poudrière.







Ici, on rend toujours la monnaie


présentation



Le Vieux-Lille n'a pas toujours été ce quartier prisé par les amateurs de vieilles pierres et de bières fines.

Il était une sorte de ghetto ouvrier où régnaient pauvreté et insalubrité. L'action de départ se situe dans ce repoussoir à touristes. Un crime ineffable se produit qui mobilise la police et un jeune enquêteur à la Rouletabille. Nous sommes en l'année 1962.

La guerre n'est pas encore éloignée des consciences. L'air conserve encore des remugles de vengeance posthume. L'écho des bottes allemandes résonne encore entre les tempes. Paul Leroy est retrouvé mort, frappé d'un coup de hache.


Quelle est la raison d'un tel meurtre commis sur la personne d'un pauvre hère, malade de la guerre 14 ?

Extrait : Certes, il n'est pas le dernier à faire appel aux forces de l’ordre. Essentiellement le samedi soir. Il n’arrive pas toujours à maîtriser sa salle. Les clients se défoulent d’une semaine éreintante. Ils ont à peine fait un saut au bercail qu’ils s’engouffrent chez lui. Au début, tout coule. On se retrouve, on échange, on s’embrasse. Puis peu à peu, la gnole s’infiltre dans le sang, les plus pacifiques quittent la place pour la laisser aux plus enragés. Ceux qui ont l’alcool méchant, ou plutôt ceux qui veulent en découdre avec leur vie de chien, à coup de rasades de mauvais vin trafiqué. Et à un moment ou à un autre, on n’échange plus des paroles mais des tartes. Ah rien de bien grave ! Ça claque, ça fait du bruit, mais on ne dépasse pas l’hématome. Le bon bleu qui témoigne de la bravoure. Une arcade à la rigueur. Mais comme il est tard et que ça cause du scandale, Bébert prévient la maréchaussée qui vient remettre de l’ordre sans jouer au Père Fouettard. Ils s’en vont après avoir eux aussi avaler un petit verre. Une affaire de famille, quoi.


La police connaît ce milieu ouvrier, déclassé et s'émeut de ce crime. Elle a à peine le temps de se retourner qu'un second assassinat a lieu. 

Cette fois, il s'agit d'un ponte de la confiserie, un cador de la profession, au passé plus que trouble qui a reçu une balle mortelle, au cours d'une lutte sans merci avec son adversaire.

L'épouse n'a pas moufter. Elle en a marre de son mari, compromis jusqu'aux sourcils et tyranneau domestique. Alors elle fait motus et ne reste pas insensible à l'action du tueur. Le mystère féminin.

Extrait :  Là-haut, la bagarre fait rage. Les poings se déchaînent à tort et à travers et les chocs contre les cloisons et les meubles épuisent les protagonistes. Gaston fait front. Il demeure un homme solide et plein de ressources physiques en dépit de son âge. Il a l'expérience de ceux qui goûtent la contradiction, l'hostilité. C'est un individu qui a pratiqué le pugilat et a fait les quatre cents coups dans sa jeunesse. Sa densité musculaire le protège contre les châtaignes un peu trop appuyées. Il encaisse sans rompre. Et il le sait. En face de lui, ce museau dissimulé ne l'inquiète pas. Le corps manque de dureté, de consistance et finira par flancher. C'est du rejeton encore jeune, du vert. Son assaillant manque de bouteille, de cuirasse contre les malheurs de la vie. Il y a du lait sous ces chairs qu'il presse entre ses phalanges. Encore un insensé qui l'a sous-estimé.

Pendant ce temps-là, Frédéric Dengremont se lance dans l'enquête avec sa petite copine Virginie.

Il étudie le Droit, ce droit qui souvent tourne pas droit. Il a des aptitudes de détective. Et il a connu la première victime.

Lui aussi est issu de ce quartier et il veut trouver le criminel. Alors s'engage pour lui une chasse aveugle, faite d'intuition et de raisonnements logiques. La déduction par approximation.


Extrait : Elle aspire goulûment son diabolo menthe. Ses lèvres frémissent encore. Elle ne sait qu'agir avec passion, que s'enflammer. Frédéric lui pose mathématiquement des énoncés d'énigmes. Elle essaie d'abord de les résoudre par l'instinct, sans s'égarer dans l'abstraction. Elle suit ses impulsions sans s'en rendre esclave. Ces conclusions, sous une supposée spontanéité, sont aussi le fruit de profondes réflexions permanentes et d'expériences vécues. Derrière ces affrontements sur fond de crime, il y a la vie. Une vie bien éloignée des manuels de jurisprudence. C'est cette vie bouillonnante qui nourrit ses déductions et pour Virginie, Marguerite a une allure de tragédienne ou plutôt d'héroïne de tragédie. Elle détient sûrement une part de vérité et n'est pas blanche comme neige. Une neige criblée d'éclaboussures sanglantes. Elle n'irait pas jusqu'à dire que l'assassin est son amant mais l'idée a germé dans son cerveau en ébullition.

à suivre au coeur d'Ici, on rend toujours la monnaie !



NOTE DE L'AUTEUR: Il serait maladroit et anti-commercial de divulguer les épisodes du livre. Que le lecteur sache qu'il peut dormir en paix. L'assassin a été démasqué et mis sous les verrous par les limiers à ses trousses. Ouf ! Le Vieux-Lille va pouvoir panser ses plaies. La police n'y battra plus le pavé ! Terminées les tirs, les explosions. Le feu d'artifice, quoi ! 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire