jeudi 5 juin 2014

Yvon le Roy présente : les dessous de Louise - premier extrait

Qui est LOUISE... ?

Question à trois points de suspension. Du suspense ? Ô Malheureux lecteur ! Tu voudrais déjà avoir une petite idée... Ne sois pas si pressé de connaître la fin du roman : il te faudra patienter. Quand elle débute, l'histoire, personne – et certainement pas les personnages qui l'animent – n'ont la moindre idée de qui est LOUISE !
La braderie de Lille bat son plein. Le commissaire Archangéli débarque du train. Lui non plus n'en sait rien, principalement parce qu'il ne connaît pas ce qui l'attend dans ce nouveau poste, qu'on lui a conseillé d'accepter sans tarder... Une région inconnue de lui, un service dont il ne connaît pas l'effectif, ni les hommes qui le composent. Les lecteurs, eux, les connaissent, s'ils ont lu "Le Groupe Upsilon" - Riffle Noir. Je les remercie et les salue.
Que vous ayez lu ou non mon roman précédent, si vous lisez ce second roman LOUISE..., vous allez découvrir qu'aborder "ses dessous" peut s'avérer très dangereux...
Dans ce polar, vous allez pénétrer au cœur des labos de recherche, connaître les coulisses de cette grande institution qu'est l'Université. Raisonnablement, cependant, car il ne s'agit pas de vous noyer dans des détails scientifiques ou techniques. Je privilégie toujours les personnages et l'histoire à l'arrière-plan de l'institution, même si, pour rendre crédible cette fiction, je me suis livré à une peinture réaliste, mais parfois schématique, de son fonctionnement.
Quand le corps d'un homme appartenant à une communauté de "gens du voyage", est retrouvé sur le campus de l'université la plus importante de la région, les policiers n'imaginent même pas qu'elle puisse être concernée par cette découverte.


Extrait n°1 :

8h45. Sur le campus.


Descendue à Cité scientifique, Béatrice Trousseau marchait de son pas élastique, rythmant d’énergiques soubresauts ses rondeurs ondulantes. Avec son grand sac en bandoulière, la Canadienne se dirigeait résolument vers son lieu de travail, le LBS, laboratoire de Biologie des Sols.
Villeneuve d’Ascq, sortie des champs en quelques décennies, s’était développée de manière spectaculaire en devenant la grande technopole du Nord, connue et reconnue dans le monde scientifique international. 

L’Université s’en voulait naturellement le centre, en regroupant autour d’elle de nombreuses structures de développement essaimées de ses laboratoires et de ses grandes écoles d’ingénieurs.

D’origine québécoise, Béatrice était une brunette rondouillarde aux cheveux courts. Altermondialiste engagée, la randonneuse ne se laissait pas abuser par l’apparence des choses. Mais sa bonhomie et sa gentillesse lui valaient aujourd’hui la sympathie de l’équipe du professeur Bonard qu’elle avait rejoint après le congrès de Rio.

Célibataire, féministe convaincue, elle se comportait pourtant maternellement avec les étudiants, allant jusqu’à débrouiller leurs problèmes financiers. Pour cette raison, ils la surnommaient logiquement B.A., ce qui ne la changeait guère du diminutif d’usage de son prénom...

En ce lundi de Braderie, elle voulait archiver quelques notes manuscrites pour sa thèse d’encadrement doctoral, ce qu’elle avait toujours beaucoup de mal à effectuer quand elle n’était pas seule au labo. Cette parenthèse temporelle représentait donc une réelle aubaine, certaine qu’elle était d’y être tranquille.
Prenant son chemin habituel, elle contourna la rotonde de la bibliothèque, prit le sentier sous les arbres, tout en fouillant dans son vaste sac pour trouver son badge, alors qu’elle touchait presque à son but : l’entrée du bâtiment E9.
Les buissons d’un bosquet lui en cachaient encore l’accès quand un étudiant courant vers le métro déboula d’un sentier transverse. Sans parvenir à l’éviter, il la bouscula, elle et son sac ouvert dont le contenu se répandit sur la pelouse.
Fâchée, Béatrice cria sur l’étudiant pour qu’il s’excuse, mais le jeune homme pressé et déjà loin ne prit pas la peine de s’expliquer.

Ah, cette jeunesse !, pensa-t-elle, même si elle les aimait bien, ces vauriens.
Regroupant ses affaires éparses, tout en pestant contre l’étudiant indélicat, elle se hâta de rassembler les feuillets de ses notes, poussés maintenant dans la profondeur du buisson voisin, par un vent bien fâcheux. Chargé de pluie, il pouvait définitivement lui en gâcher le contenu !

Ce faisant, elle buta d’abord sur une botte noire, puis en s’engageant un peu plus loin pour rattraper une feuille plus véloce que les autres, elle en découvrit une seconde, cette fois prolongée par une jambe...

C’est alors qu’elle vit, caché sous les arbustes, le corps d’un homme allongé dans ses vêtements maculés, luisants de boue... Surprise, elle se figea d’abord, puis se risqua à l’approcher... Mais quand elle vit son expression, ses yeux écarquillés, elle poussa un cri aigu et pivota pour fuir l’horrible spectacle. Butant dans sa panique sur la bordure du chemin, elle tomba lourdement de tout son poids, en étalant de nouveau tout le contenu de son sac. Dans sa chute, sa tête heurta la bordure d’en face qui entailla profondément son cuir chevelu.

Au milieu de ses affaires éparpillées, Béatrice Trousseau perdit connaissance...
...



Évidemment, vous n'allez pas pouvoir vous contenter de cet extrait pour comprendre ou apprendre qui est LOUISE...

Normal, c'est fait exprès ! Il faut poursuivre la lecture de l'histoire. Alors, de deux choses l'une :
— ou bien vous filez acheter LOUISE... chez le premier bon libraire venu.
— ou bien vous le piquez à votre meilleur pote qui, lui-même, l'avait emprunté à sa copine prévoyante – laquelle l'avait acheté, ce bon polar, pour éviter de s'emmerder tout un week-end pluvieux – c'est pour cette raison que j'aime les femmes – parce qu'au moins, elles prévoient, elles, ce que nous, pauvres tarés que nous sommes, ne faisons jamais...

Toutefois, j'ai une pensée pour ceux ou celles qui n'auraient pas de bons libraires à portée de vélo. Je veux bien vous livrer quelques autres indices qui rendent ce livre incontournable.

1- Les femmes y ont chacune une personnalité bien marquée, mais elles ne se ressemblent pourtant pas. Bien qu'ayant des points communs, elles peuvent s'affronter ou alors se coaliser dans l'action solidaire,
2- Un policier ne devrait pas mélanger sa vie privée et sa vie publique !,
3- Le réseau informatique de l'université est bien trop accessible à un tas de gens,
4- Un chercheur peut en cacher un autre,
5- Les histoires d'amour compliquent tout... les histoires de sexe, encore plus,
6- Il y a des femmes qui prennent des risques par amour, d'autres par jalousie,
7- Louise n'est pas une marque de fabrique,
8- Si nous savions à quel danger nous expose Louise, nous quitterions immédiatement l'université !

 Encore un petit extrait ? 


C'est d'accord. Il arrivera bientôt dans un prochain billet...




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