lundi 18 juin 2012

C21 H22... Chronique de Murielle Lucie Clément

Retour de lecture sur le webmag Aventure Littéraire (www.aventurelitteraire.com ) au sujet de C21 H22....


La chronique est signée Murielle Lucie Clément.








« Les aventures du couple Jasmina-Drassir se prolongent sur le versant Nord-Est de Lille, dans C21H22Richard Albisser expose une intrigue où l’affirmation d’un suicide est démentie par les événements ultérieurs. Un couple d’éditeurs sans histoire est retrouvé sans vie à son domicile. Jasmina dont l’espoir de voir son roman édité s’envole avec cette mort subite, suspecte un acte criminel. Drassir, quant à lui, trouve plus commode d’accréditer la thèse officielle, mais devra s’aligner sur le raisonnement de sa compagne et la firme Lactivol est en cause. (...)

Aussi lorsque le jeudi 18 septembre au matin, des annonces massives invitèrent les consommateurs à rapporter d’urgence leur stock – mesure décidée en haut lieu par le biais d’un communiqué qui avait pris soin de taire qu’il y avait eu un cas mortel et qui mentionnait uniquement la petite Aïcha sortie d’affaire – le visage de l’employé de banque éternellement hâlé sous l’effet des lampes UV se teinta d’une couleur proche de la caséine et tourna franchement au fromage blanc au moment où il songea qu’il aurait pu lui-même figurer sur la liste des victimes intoxiquées. Ce sentiment trouble se heurta à un fait qui l’avait étonné mercredi après-midi. Un des comptes qu’il suivait avait passé un ordre de rachat exclusivement sur des actions Lactivol qu’il avait la semaine précédente vendues à un moment opportun et ce sur la totalité de ses avoirs. Un délit d’initié ?

Au quinze septembre 2008 commence l’énigme qui ne sera résolue que le vendredi 19 décembre. Cette journée, suivie heure par heure par Albisser, apporte une solution que le lecteur ne peut s’empêcher de voir venir, même si al fine la surprise l’étreint malgré tout.

La victime habitait d’après le fichier des cartes grises rue Alexandre Ribot. Le flic de Villeneuve, après avoir expliqué le topo, refilait la mission délicate de se rendre à cette adresse. C’était le secteur du capitaine Drassir qui reconnut bien là la lâcheté de Vanders car selon les premiers renseignements obtenus, il s’agissait de la résidence de Sabine Durand, veuve et mère de quatre enfants dont Florence était l’aînée. La même Sabine Durand qui a découvert le cadavre de Sylviane Duponchel ? A moins que ce ne fut un synonyme…
 
Lorsque victime et coupable ne font plus qu’un et le tandem Drassir-Jasmina, qui en est à sa troisième équipée, opère de concert, cela donne une succession de faits délectable enlevée par le style d’Albisser, une patte de romancier affirmé. »

 Murielle Lucie Clément,
le 10 juin 2012


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