lundi 26 mars 2012

En attendant les vers - la B.O. du livre !




Pour son roman, Michaël Moslonka s'est inspiré de nombreux univers musicaux, notamment celui de Renaud et des Béruriers Noirs. De nombreuses chansons ont rythmé son écriture, d'autres ont inspiré certains événements ou apparaissent au détour d'un chapitre.



Riffle Noir vous dévoile la bande originale d'En attendant les vers.

La Teigne - Renaud

Waiting for the worms - Pink Floyd

Petits agités - Les Béruriers Noirs

La bande à Lucien - Renaud

It's my life - The Animals

House of the Rising Sun - The Animals

Loulou - Renaud

Conte cruel de la jeunesse - Les Béruriers Noirs

Vivre libre ou mourir - Les Béruriers Noirs

Ma faute à toi - La Rue Kétanou
 Mathilde - Jacques Brel
La mauvaise herbe - Georges Brassens

Je suis un voyou - Georges Brassens

Deuxième génération - Renaud

Dieu que c'est beau - Daniel Balavoine

Salut à toi - Les Béruriers Noirs

The times they are changing - Bob Dylan




mercredi 14 mars 2012

En attendant les vers - un deuxième extrait

En attendant les vers de Michaël Moslonka, parution en avril !

En attendant, les éditions du Riffle vous offre la possibilité de l'avoir en avant-première pour une livraison autour du 20 mars.
Les modalités de commande sont ici:








  Quatrième de couverture

Auchel, automne 2010.
Virgile David Blacke n’est plus flic et Amélie Laribi a endossé sa veste de capitaine.
Ces deux-là ont travaillé ensemble. Ils se sont supportés. Ils ont sympathisé.
Étaient-ils autre chose qu’un couple de chiens policiers dans un jeu de quilles ?
Pendant que Blacke s’interroge, la Police découvre sur un ancien site industriel cinq cadavres : le massacre d’une famille entière, celle d’un « enfant du pays » qui rêvait de faire découvrir aux siens sa ville natale, quittée vingt-cinq ans plus tôt. Et voilà que se joue un film commencé au milieu des années 80… un méchant film qui mettra en scène sept salopards : une prostituée, un mal-aimé, un prêtre-clown, un motard en fauteuil roulant, un ex-dessoudeur de buraliste, un Polak mort-vivant et un recycleur de pieds nickelés…



Deuxième extrait


L’agonie au choix
 
Affalé dans son canapé, mal rasé, nu sous sa robe de chambre élimée aux coudes, David Blacke attend les vers. Sur l’écran de sa télévision, la gamme des chaînes TNT tourne en boucle, sans interruption.
Dire que ce quarantenaire d’ex-flic se laisse aller serait une douce interprétation romanesque. Il est en mode autodestruction. Une autodestruction lente et amère. Une agonie recherchée dans laquelle il se noie depuis que Laribi, la chienne policière à son maîmaître, l’a abandonné. Sans parler de sa folle de mère qui l’a rayé de son existence.
Barrez-vous ! Crevez ! Maintenant qu’vous n’servez plus à rien !
Blacke se marre. Sans traces de joie.
Ses sarcasmes ont cessé de le divertir. Ils l’ont désennuyé durant quelques semaines après le départ de sa génitrice ; désormais, ils ne sont que les ersatz d’un cynisme qui, auparavant, l’aidait à affronter la médiocrité de ses contemporains associée au misérabilisme de sa carrière de policier.
Ouais, allez au diable…, ressasse-t-il d’une voix mécanique.
Dans sa main, la télécommande continue de zapper. Depuis combien de temps est-il prostré là à jongler avec la planète TV ? Il l’ignore. Il a perdu le fil des minutes – voire des heures –, à l’instar du déroulement du calendrier, qui ne l’intéresse plus.
Merde ! Jeux télévisés savamment débiles, émissions de cuisine à vous rendre anorexique, séries colorées à outrance interprétées par des imbéciles heureux, téléfilms dégoulinant de bons comme de mauvais sentiments, résumés de reality show mettant en scène des minables pathétiques, safaris-documentaires pour aventuriers néo-moderno-colonialistes sédentaires, débats populistes entre langues de vipère et théâtrocratie politico-politicienne, cette farandole de conneries se succède sous ses yeux rougis par le trop-plein de déprime… Elles l’hypnotisent au lieu de le lobotomiser !
Blacke aimerait oublier. Son parcours, ses échecs, les coups reçus à cause de ses choix ou de la fatalité, la trahison de celles qu’il appréciait tant… Jusqu’à sa propre existence. Il aspire à la sérénité. Au vide total. Au lieu de cela, il a l’impression d’accumuler. Ce qui explique sûrement pourquoi certains automatismes ressurgissent. Sa vision sarcastique du monde et des individus étant de ces habitudes-là…
Il peste entre ses dents. La Vie est une emmerdeuse !
Ben alors ?, s’indigne-t-on. Ça fait au moins une heure que je poireaute !
Une fille se tient au pied des escaliers qui mènent à sa chambre. Le physique d’une jeunette de dix-neuf ans, la silhouette longiligne, les cheveux raides, blonds décolorés, les mains sur les hanches, les lèvres épaisses d’un naturel très rouge et la lippe boudeuse. Totalement nue.
Blacke ouvre des yeux de merlan frit. Il l’avait oubliée, celle-là… Comment s’appelle-t-elle ? Il ne sait déjà plus, il s’en fout d’ailleurs – un bon point pour sa cure de sérénité !
D’amours déçues en amitiés amoureuses décevantes, il s’est débarrassé de toute relation impliquant des sentiments. Histoire de conserver une certaine hygiène, il a opté pour le sexe tarifé, et aussi parce que son corps a des besoins que sa déraison nihiliste aurait tort d’ignorer…
Ben, tu réponds rien ?, insiste la nymphette, les seins arrogants. Tu m’dis de t’attendre et tu reviens pas ! Pis, là, tu me mates comme si tu me connaissais pas…
L’ex-flic lâche sa télécommande, désœuvré. La fille joue à la blondasse de service, alors que c’est visible comme le nez au milieu de la figure : elle n’est qu’une fausse blonde. La prétention n’a décidément plus de limite. Bien sûr qu’ils ne se connaissent pas !
Blacke n’a plus envie de coucher avec elle : cette conne sans nom réveille sa capacité de s’indigner. Un comble. Ses hormones sont d’un avis différent. Sous sa robe de chambre, il bande plus rude qu’un taureau. Qu’importe, sa volonté aura le dernier mot !
Ton fric est sur la table, tire-toi !
Au tour de la fausse blonde d’écarquiller des yeux de merlan frit.
Hé ! J’suis une pro, moi ! J’pars pas tant qu’le job…
Dégage ! Prends ta tune et barre-toi !
Furibarde, la pro remonte à l’étage. De retour au rez-de-chaussée, elle s’est revêtue. Elle enfile ses chaussures puis son blouson, pour ensuite s’avancer vers la grosse bobine de câble qui sert d’unique table de salon. S’emparant des cinq cents euros qui l’y attendent, la conne sans nom crache à la figure de Blacke :
Puisque tu préfères t’amuser avec ta télévision plutôt qu’avec moi, t’as qu’à t’enfoncer ta télécommande dans le cul, pauvre type !
Sur cette élégance, elle traverse la pièce en coup de vent. Ses hauts talons claquent sur le plancher, troublant l’ambiance poussiéreuse de la tanière du pauvre type, meublée uniquement de cartons, de quelques chaises, d’une bibliothèque remplie de cassettes vidéo et de la bobine en bois.
Ah, la pute !, commente Blacke en silence, posant sur le dos de la nymphette un regard lugubre.

à suivre...

Le premier extrait est à lire >>>> ICI


dimanche 11 mars 2012

En attendant les vers - premier extrait


Fidèle à ses habitudes, le blog Riffle Noir vous offre des extraits de ses nouveautés.

Dès aujourd'hui: des extraits d'En attendant les vers, le second polar de Michaël Moslonka.

Il s'agit de la seconde aventure de Virgile David Blacke et d'Amélie Laribi, après À minuit, les chiens cessent d'aboyer.


Premier extrait à lire en-dessous de la quatrième de couverture !










 En attendant les vers 

Premier Extrait
Soleil gris

 La voiture familiale a parcouru un peu plus de huit cents kilomètres pour arriver jusqu’ici. Près de dix heures de voyage pour s’arrêter devant l’usine de textile, Auchelaine Dewavrin. À droite de l’Espace vert pomme, les camions d’une société de transport narguent le coup de grisou qui décime l’industrie hexagonale. Enfoncé dans le lointain, le terril de l’ancienne fosse numéro 5.
Est-ce la présence du géant de scories ou bien le décor paraît-il plus terne qu’avant ?
Par la vitre de sa portière, Éric Bastien – quarante et un ans au compteur, bâti comme une armoire rustique – contemple l’usine à l’abandon : les grilles fermées et cadenassées, le panneau bleu qui flèche Peignage d’Auchel, le Stop à moitié couché sur le sol… Et les deux barrières blanche et rouge relevées comme une invitation pour les ouvriers à revenir. La zone commerciale tape-à-l’œil qui longe le boulevard de la Paix démontre que ce ne sera jamais le cas. Une ère nouvelle remplace la servitude prolétaire. Le présent est à la consommation. La production, elle, se passe ailleurs…
L’homme secoue la tête. Il annonce à la cantonade :
    Le pays noir, nous voilà ! Dix minutes d’arrêt !
Dans sa bouche, voilà adopte une tonalité Ch’ti. Une sorte de borborygme semi-inintelligible agrémenté de chapeaux chinois comme pour un repas à thème dans une cantine nordiste : Vôlâ. Chez certains, la langue prend un malin plaisir à faire ressurgir ce que le cerveau a enfoui dans l’inconscient…
Éric Bastien ne se rend compte de rien, trop pressé de sortir pour étirer sa lourde charpente. Huit cents bornes ! De quoi courbaturer le plus solide des gaillards, malgré une pause toutes les deux heures et une halte pour pioncer.
Pleinement réveillées, deux petites têtes blondes s’égaillent hors de la voiture familiale, suivies par une adolescente. Ce sont ses trois filles – Lisette, cinq ans, Élisa, sept ans et Myrtille, quatorze ans –, sa bande de nanas. Elles n’échappent pas à la vigilance d’Élisabeth tirée, elle aussi, du sommeil par son braillement de chef de gare. Élisabeth, leur mère. Son épouse. Sa gonzesse. Une fleur originaire des versants ensoleillés du Val d’Abondance. Jolie et fragile. Un vieux du coin, là-bas dans les Alpes, a prophétisé, le jour de leur mariage : Pas besoin de se tenir les pouces, l’Edelweiss poussera au pied du plus solide des épicéas. Sous son ombre, elle risque rien. Certain ! Le monde actuel est si plein de fous dangereux… 
L’enfant du pays lève le nez vers le ciel. Dans ses souvenirs, celui-ci était d’un gris pluvieux. Aujour-d’hui, en cette fin d’après-midi d’octobre 2010, l’azur rayonne. Des nuages blancs paressent au milieu d’une étendue d’un bleu infini et lumineux. Malgré tout, le décor reste terne à ses yeux, et le soleil, grisâtre.
Quand on a goûté à la clarté des Alpes…, philosophe-t-il.
    Oh, ta montagne, Papounet ! Elle est verte !, l’interrompt Lisette.
Papounet voit enfin la verdure qui remplace les habits de deuil du 5.
Pour arriver jusqu’ici, Éric Bastien a emprunté la rocade minière où veillent les géants nordistes. Immanquables, il a pourtant roulé sans les voir. Une fois à Auchel, il a boudé le numéro 5. Remarquant seulement du coin de l’œil que le numéro 3 – son voisin – avait diminué de plus de sa moitié.
Ses nanas et sa gonzesse, quant à elles, dormaient. Il ne les a pas réveillées. Chaque chose en son temps, a-t-il décidé, saluant en silence l’initiative des autorités locales. Elles rasent les corons pour les remplacer par des habitations aux couleurs vives. Du jaune, du bleu…
Tirer un trait sur le passé s’avère nécessaire si l’on souhaite changer l’avenir que le destin impose. Nécessaire et salutaire.
Même s’il faut parfois revenir – et regarder ! – en arrière pour que ce trait soit définitif…
    Oh, merci papa !, s’enthousiasme Élisa en sautant sur place.
Un peu plus à l’écart, l’aînée lui apparaît distante. Une lueur de reproche luit dans ses prunelles. Serait-ce en rapport avec son prénom ? Il secoue à nouveau la tête. La fatigue du trajet l’entraîne sur une pente savonneuse, elle l’induit en erreur. Myrtille est juste du genre introverti. De plus, elle subit la fatidique crise de l’adolescence. Il ne doit pas s’inquiéter, tout est normal.
Ouais, laisse béton, tout est sous contrôle. Tout baigne, mecton… Tu es pardonné.
    Attendez d’être devant !, lance-t-il alors, avec emphase, avant de montrer l’usine de textile désaffectée. C’est ici que travaillait votre grand-père, il était peigneur et s’occupait d’la laine de mouton venue d’Australie !
Malgré la puissante bonne humeur dont il use, son visage se voile.
Dans la quiétude de son chalet alpin, il ne cause jamais de son enfance à Auchel. Ni de son père, abandonné derrière lui, à seize ans, de la même manière qu’il a abandonné les terrils. Ou presque. Les terrils ne possédaient aucune bagnole à chouraver, son vieux, si. Une quinzaine d’années de mariage sans une parole à ce sujet. Ce n’est pas faute, de la part d’Élisabeth, d’essayer de lui tirer les vers du nez.
Sa gonzesse l’interroge toujours au lit alors qu’elle est sur le point de s’envoler pour le royaume des rêves.
Un sourire de pure tendresse étire les lèvres d’Éric Bastien. Il visualise sa jolie fleur, la joue fraîche collée contre son torse tandis qu’il lui caresse les cheveux avant de descendre sa large paluche vers le bas des reins, à cet endroit où un minuscule grain de beauté vaut tous les tatouages aphrodisiaques du monde. Et, indubitablement, elle lui demande :
    Tu me racontes, dis ?
    Pas ce soir, lui répond-il.
    Quand, alors ?
    Un jour, tu verras… Promis…
Hier, il a fait mieux que tenir sa promesse. Une fois les filles récupérées à la sortie de l’école, à leur grande surprise, il a quitté les montagnes pour l’Autoroute Blanche. Un voyage vaut mieux que de longs discours, s’est-il justifié, franchissant le péage en direction de Paris. À l’arrière, Lisette et Élisa, rayonnantes, ont applaudi. Myrtille s’est autorisé un sourire. Quant à Élisabeth…
Il se tourne vers sa belle montagnarde.
Elle a enlacé Myrtille et contemple les environs. Il capte son regard. Elle lui sourit, irradiant de plaisir. Leur aînée d’adolescente lève les yeux au ciel, agacée par la mièvrerie sentimentale de ses parents. Éric adresse un clin d’œil à sa femme. Le sourire d’Élisabeth s’élargit un peu plus. 
Les cris d’Élisa interrompent leur complicité silencieuse.
La petite fille accourt vers son Papounet. Elle lui saute au cou en riant aux éclats. Papounet l’attrape dans ses bras.
    Élisa, Élisa, se met-il à chanter, Élisa, saute-moi au cou, Élisa, Élisa…
  Cherche-moi des poux !, complète la fillette, euphorique, tout en piochant des bêtes invisibles dans les cheveux paternels.
    Justement ! Ça m’démange de t’chercher des poux, mon con !
 à suivre, un second extrait...



En attendant les vers 
sera disponible chez votre libraire début avril!

Les éditions du Riffle vous offre la possibilité de l'avoir en avant-première pour une livraison autour du 20 mars.

Les modalités de commande sont ici:




mardi 6 mars 2012

Nos nouveautés à lire en avant-première

Début avril, nos nouveautés C21H22... et En attendant les vers seront disponibles dans votre librairie en Nord-Pas-de-Calais. Elles pourront être commandées via votre libraire dans les autres régions.






Mais n'attendez pas avril pour les lire !


 deux nouveautés,
deux moyens de les lire en avant-première!


Commandez dès à présent
votre nouveauté Riffle Noir

pour une livraison vers le 20 mars



Commande via le site marchand des éditions du Riffle


paiement PayPal ou Carte Bancaire

Ou par chèque en passant commande à l'adresse suivante:

 éditions du Riffle
3 allée Maurice Ravel 59510 HEM

pour toute la durée de la pré-commande (15 jours) les frais postaux sont offerts




Venez vous les procurer
en salon du livre

les 24 et 25 mars




Richard Albisser

sera
au
salon du livre de Bondues









 
Michaël Moslonka

sera
au
salon du livre policier de Lens







lundi 5 mars 2012

En attendant... le prochain polar de Michaël Moslonka



Après


« (…) attention, car ici, le héros est antipathique, cynique, sarcastique, misogyne, désabusé, détestant l'humanité, typiquement à l'image de tout ce qu'il déteste (…) »

Maud Kitsune G. - Site: histoires de romans


























Michaël Moslonka récidive. Il entraîne Virgile David Blacke et Amélie Laribi dans une seconde enquête.

Sortie en librairie en avril!



En attendant,
nous vous révélons la couverture de notre numéro 12.





dimanche 4 mars 2012

Bientôt: C21 H22...

D'abord, tout a commencé avec Fou contre tour


«Ce roman policier nous plonge dans un univers sordide, où un flic tente de démêler le vrai du faux. Au passage, l'on pourra également apprécier la diversité des personnages et de leur vécu. Une bonne entrée en matière pour qui souhaite s'immerger dans le roman noir.»

Alain Temple, le 10 janvier 2012




Une parenthèse s'est ouverte le temps d'une Éclipse d'une nuit d'hiver

 
«Deuxième épisode du lieutenant Drassir qui cette fois ci fait jouer à sa femme un rôle plus important que dans "Fou contre tour" (à moins que ce ne soit l'inverse ? )... On suit toujours avec plaisir et intérêt les aventures de ce flic roubaisien. J'ai trouvé l'écriture plus fluide et plus travaillée que dans le précédent polar, malheureusement l'histoire est un peu plus alambiquée et complexe... En tout état de cause: bravo à Richard pour ces deux belles réussites ! (…)»

Par isallysun, le 04 décembre 2011
sur le site Babelio



Bientôt, sur fond de crise financière,

la troisième enquête du couple Jasmina-Drassir
signée Richard Albisser


En avril