dimanche 10 octobre 2010

À minuit, les chiens cessent d'aboyer? Entrons dans le vif des sujets!

Bonjour à toutes et tous,

Aujourd’hui, Riffle Noir vous replonge dans l’ambiance du polar à venir de Michaël Moslonka.




Résumé ou c’est arrivé près de chez vous!


Date : nuit du 19 au 20 février 2010.
Lieu : Auchel, petite ville minière sans trop d’histoires.
Heure : minuit passé de 31 minutes.

Dylan Druelles, un pro-nazi d’opérette, est retrouvé mort sur le parking du MacDo poignardé par dix coups de couteau. On lui a également tranché la langue.

Dès la découverte du cadavre, tout un tas de questions surgissent : Qui a assassiné le nazillon des bacs à sable ? Que signifient ces trois lettres, F.D.L., tatouées sur son torse en plus de la croix gammée ? Pourquoi lui avoir tranché la langue ? À qui sont les empreintes sur l’arme du crime ? Que faisait Johnny Tajesky, un délinquant multirécidiviste appréhendé non loin du lieu du crime ? Les fourmis laborieuses qui s’échinent derrière le comptoir de Mal Bouffe Land ont-elles un sexe ? La lieutenante de police, Amélie Laribi, aura-t-elle l’estomac assez solide pour ne pas salir ses chaussures ? Quel coupable veut le commissaire Lheureux : le coupable « idéal » ou le « vrai » coupable ?

À ces questions, David Blacke répondra avec hargne et cynisme. Les seules réponses qu’il daignera y apporter ne seront que des paris pris avec lui-même.

Quant à Amélie Laribi (qualifiée de « chienne policière à son maî-maître » par Blacke), elle s’opposera aux sarcasmes de son imbuvable supérieur hiérarchique. Cette femme flic qui croît en son métier et en ses collègues n’aura de cesse que de chercher à innocenter Johnny Tarjesky (alias « le coupable idéal »), et à arrêter le vrai tueur. Pour que la commune minière de son enfance retrouve la paix et la sérénité.

Et les chiens ? s’interroge-t-on.

Hé bien, ils aboient, les chiens. Et si, ensuite, la caravane passe, les meurtres, eux, se succèdent...


Personnages ou dans le vif des protagonistes
 
David Blacke:
Fonction: « pas un vrai flic » d’après un certain patron de bistrot.
Signe particulier : parle aux plafonds.
Autre: aime le rosé et la littérature anarchiste.
 
Amélie Laribi:
Fonction: une femme-flic intègre et professionnelle de l’avis de Blacke.
Signe particulier: rêveuse.
Autre: originaire des corons d’Auchel.
 
Gilbert Desforges:
Fonction: « boulet » de police d’après Blacke.
Signes particuliers: raciste, déteste les journalistes.
Autres: décomplexé.
 
Alexis Picavette:
Fonction: Agent de police.
Signe particulier: roux.
Autres: le plus drôle du commissariat d’Auchel pour Amélie Laribi.

 

Valéry Bullitt:
Fonction: Journaliste de la Voix du Nord.
Signes particuliers: devinez qui l'a surnommé «Branche de Thym» ? Et pour quelles raisons ?
Autres: comédien, amateur de belles voitures.


Jean-Paul Pelletier:
Fonction: éleveur de Rubiconds.
Signes particuliers: Patron de bar anti-européen et anti-loi anti-tabac.
Autre: est régulièrement entouré de la blonde savante, du comique en jeans, du type aux relations à tiroirs et du péril jeune au chômage.
 

Le passé de Blacke ou un personnage dans toute sa splendeur

Au printemps 2008, Blacke a enquêté sur un acte antisémite dans l’immeuble "la Résidence des Jours Heureux". L’enquête s’appelait Charmants voisins de paliers. Elle a été publiée sous forme de nouvelle dans la revue québécoise : Nocturne, le fanzine culte.


Le capitaine de police y jouait le rôle d’un flic blasé. Considérant le monde sans surprise, s’amusant des préjugés, il fantasmait sur l’époque de la Prohibition où, d'après lui, les opérations de police avaient vraiment un sens et surtout : de la gueule ! À présent, le regard qu’il pose sur ses contemporains autant que sur lui-même est noir comme le charbon et plus acéré qu’une lame de couteau.

Il apparaît également dans une nouvelle réécrite par l’auteur en 2005, mais laissée inachevée, perdue dans un coin obscur d’une disquette dépassée par la technologie.

En principe, David Blacke aurait dû vivre son enquête sur la mort de Dylan Druelles dans une autre nouvelle. Celle-ci étant destinée pour l’appel à textes Mystères et mauvais genres des éditions Sombres Rets. Finalement, quand Michaël Moslonka a rencontré Richard Albisser (animateur de la collection Riffle Noir) en février dernier au salon du livre de La Couture, l’évidence s’est faite jour : David Blacke serait le personnage central non pas d’une nouvelle mais d’un roman. C’était une évidence ! Ça ne pouvait être que dans un roman, nul part ailleurs ! C’est ainsi que les chiens ont commencé à aboyer...

En parallèle, inspiré par l’œuvre de Dante et sa divine comédie, Michaël Moslonka donnait corps et encre à sa nouvelle : la mélodie du malheur. Nouvelle destinée à l’anthologie Sombres Rets.

Pour l’anecdote: le premier extrait que vous pourrez lire bientôt sur ce blog a été écrit lors de ce fameux salon du livre de La Couture.

Bientôt, des extraits !

Riffle Noir.


Post-scriptum: une autre présentation d'À minuit, les chiens cessent d'aboyer est ICI !

7 commentaires:

  1. J'ai entamé la lecture de ce nouveau roman. J'en suis à la page 101. Pour l'instant, ce que je peux vous dire, c'est qu'elle est rondement menée cette histoire, avec un côté sombre qui n'est pas pour déplaire...
    Le NPdC dans toute sa plendeur !!
    Mais j'en ai déjà trop dis. La suite, dans quelques jours...

    Chrisd.

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  2. Merci Chrisd pour cet avis&compliments en direct de ta lecture. Content de savoir que le côté sombre te plaît! Rdv avec plaisir à la fin. Quand les chiens auront cessé d'aboyer?

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  3. Salut,

    La lecture du roman vient de s'achever.
    En trois mots : quelle formidable histoire !
    En dehors de l'enquête à proprement dit - réussie - j'ai particulièrement apprécié la relation Blacke/Laribi, dégageant une forme de sympathie, un amour même entre les deux, non avoué. Un sentiment qui émerge malgré tout, au fil des pages, un peu comme en filigrane. Bien subtile en tout cas, puisqu'ils se provoquent tout au long du livre.

    Les descriptions sur la région, les corons, les types qui volent, les "p'tits cons" qui trainent le soir ... c'est bien de chez nous tout ça, quoique, ailleurs ça doit être sensiblement la même chose, corons et "flûte-saucisses" en moins. :) Une belle galerie de personnages, en tout cas !!
    Bref, des types ou des nanas pour lesquels j'éprouverai presque de la tristesse, ou plutôt de l'amertume... enfin, un truc du genre.
    C'est curieux. Difficile à expliquer, mais ça se ressent vraiment.
    Par contre L'imbécile heureux, Desforges, et 2 ou 3 autres du genre, même en tant que lecteur, t'as bien envie de les trucider.
    Preuve que ceux-ci sont également bien caractérisé.

    Enfin, la liste des bonnes choses est trop longue pour tout commenter ici. :)

    Pour conclure :
    Merci pour ce super bouquin !
    A relire, sans aucun doutes !!

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  4. Je suis déçue... non par le livre, ça vous le savez déjà ! Mais par cet article, je pensais me régaler à lire cette nouvelle "Charmants voisins de palier" avec le capitaine Blacke...mais le lien ne nous y amène pas du tout !!!

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  5. Bonjour à vous Dup,
    Oui, effectivement le lien amène vers le site de la revue qui a publié cette nouvelle. Il s'agit là d'une publication papier et non électronique, d'où votre déception. Mais peut-être reste-t-il à Nocturne des exemplaires en stock de leur n°8?

    Riffle noir.

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  6. Ah quelle roman! j'en redemande tout de suite.
    attend le suivant avec impatience!!
    Le concierge masqué le recomande absolument.
    Sa donne envis de connaitre Chauvel.
    amitié

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  7. Bonjour à vous Concierge masqué! Et merci pour ce retour de lecture! Ce genre de retour donne un sens à ce que l'on a écrit et à ce que l'on est en train d'écrire... Hé oui, un prochain Blacke est actuellement en écriture... ;)

    MM

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